SAINT-PRIEST, 2020
LE SERVICE DES PHOBIES
un projet des jeunes du Pôle Enfance Famille Léo Lagrange Centre Est
Mattéo Anninos Gocoul, Nathan Anninos Gocoul, Gena Kechiouche, Sabra Kechiouche, Yanis Munk, Kylian Rhino, Farès Souabni, Rayane Taleb,
avec la participation de Pavel Covaciu, Anis Gacem, Gwenaëlle Momo, Kilian Munk, Riad Nouichi, Marwan Oueslati, Hasna Zidane, et Bader Alaya, référent au Pôle Enfance Famille
réalisé par Olivier Bosson
Yanis, la quarantaine, est enseignant et collapsophobe : le dérèglement climatique et l’effondrement du vivant le terrorisent et le paralysent. Il aimerait apprendre à mieux vivre avec sa phobie et se renseigne sur les thérapies proposées auprès de son ami Ryan, qui travaille au Service des phobies. Ryan lui présente alors le protocole de soins appliqué à trois patients dont il assure le suivi : l’un pour un homophobe, l’autre pour un « néopériurbanophobe » et le dernier pour une acrophobe.
Homophobie (phobie des homosexuel.le.s), néopériurbanophobie (néologisme désignant la phobie des jeunes de quartier), acrophobie (phobie du vide) sont les trois phobies que l’artiste invité Olivier Bosson et les adolescents ont identifiées lorsqu’il s’est agi d’aborder la question qui les préoccupait : la peur de la différence. Avec l’équipe de la Fabrique du Regard et l’artiste, le groupe s’est documenté sur
les causes psychologiques des phobies et leurs symptômes, et, ensemble, les jeunes ont imaginé des protocoles de soins et un « méta-tutoriel » fictionnel afin de les surmonter.
DIFFUSION
Le service des phobies a été présenté pour la première fois le samedi 17 octobre 2020 au cinéma Le Scénario à Saint-Priest (69).
“Nous nous sommes documentés sur les différentes phobies que nous souhaitions aborder dans le film, sur leurs définitions et leurs causes, et nous nous sommes rendu compte qu’il n’existait aucun mot pour désigner la peur du jeune de banlieue, il fallait en inventer un pour le film.” Mattéo.
Lors d’un échange animé par la journaliste Zoé Sfez (France Culture), les jeunes et le réalisateur ont retracé la genèse de ce projet et souligné la prégnance des phobies sociales représentées dans le film. Les adolescents ont livré une parole vive sur leur perception des stéréotypes, et les échanges avec les invités - Grégory Giraudo-Baujeu, sociologue et membre du Laboratoire Triangle (CNRS) ainsi que Maxime Larcher, et des membres de SOS homophobie Lyon - ont mis en avant la réalité des thèmes abordés et les engagements existants pour lutter contre les discriminations.

Ce projet a été réalisé dans le cadre du programme QUE FAIRE ?, proposé par LE BAL / La Fabrique du Regard,
avec le soutien de l'Agence nationale de la cohésion des territoires, la Fondation AG2R La Mondiale, la Fondation SUEZ